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Conseil National pour l'Alimentation et la Nutrition

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COMPENDIUM DES INDICATEURS DE NUTRITION ET DE DEVELOPPEMENT DE LA PETITE ENFANCE EN CÔTE D’IVOIRE

2025 ENQ-2025-015

La Côte d’Ivoire est confrontée depuis plus d’une décennie au triple fardeau de la malnutrition marquée à la fois par la persistance de la sous nutrition, les carences en vitamines et minéraux essentiels et la surnutrition. Elle touche particulièrement les enfants et les femmes et constitue un obstacle majeur au développement économique et social du pays. Ce fléau affecte le développement du capital humain et impose des coûts socio économiques importants aux individus, aux communautés et à l’Etat, compromettant ainsi les ambitions de la Côte d’Ivoire à être un pays émergent. Face à cette situation et au regard de la multiplicité des déterminants de la malnutrition, la réponse du Gouvernement au plan institutionnel a été la création d’un cadre multisectoriel de gouvernance de la nutrition dénommé Conseil National pour la Nutrition (CNN) en Juillet 2014. Le Gouvernement reconnaît que seuls les efforts concertés et synergiques à travers plusieurs secteurs permettront de réduire rapidement et durablement ce fléau dans notre pays. Pour prendre en compte les problématiques de l’alimentation et du développement de la petite enfance le CNN est devenu le Conseil National pour la Nutrition, l’Alimentation et le développement de la Petite Enfance (CONNAPE) depuis juin 2019. L’ambition visée par le Gouvernement à travers cette plateforme est de « garantir à l’ensemble de la population un statut nutritionnel optimal en vue d’améliorer son bien-être et soutenir durablement une croissance inclusive et le développement du pays ». Cette vision a été traduite dans le Plan National Multisectoriel de Nutrition (PNMN) 2016 2020 dont les axes stratégiques ont été alignés sur le Plan National de Développement (PND) 2016-2020. Un Cadre Commun des Résultats (CCR) qui détermine les obligations des différents acteurs a été adossé au PNMN. Le suivi des progrès réalisés dans l’atteinte des objectifs de nutrition se fait à travers le Cadre Commun de Suivi et Evaluation (CCSE) du CCR. Cependant, les nombreuses faiblesses identifiées concernant la disponibilité d’un grand nombre de ces indicateurs ont limité réellement le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du PNMN. A cet effet, il est apparu nécessaire d’élaborer un "compendium " des indicateurs de nutrition et de développement de la petite enfance.

Auteur CONANUT
Date 03 janvier 2022
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CONANUT PNMIN UE
Vedette

La promotion des bonnes pratiques nutritionnelles et des mesures préventives

2025 ENQ-2025-014

La promotion des bonnes pratiques nutritionnelles et des mesures préventives

Auteur PNMiN
Date 16 décembre 2025
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CONANUT PNMIN UE
Vedette

Rapport d'analyse des indicateurs du cadre commun de suivi évaluation du plan national multisectoriel de nutrition 2016-2020

2025 ENQ-2025-013

La plateforme Nationale Multisectorielle d’Information pour la Nutrition (PNMIN) fait partie intégrante du dispositif de mise en œuvre du Plan national multisectoriel de nutrition (PNMN) 2016-2020, en particulier en son axe stratégique 7, à travers la mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation multisectoriel centralisé et intégré. L’une des premières activités que la PNMIN a réalisées a été de prendre connaissance de la liste des 150 indicateurs du cadre commun de suivi et évaluation (CCSE) du PNMN en vue de débuter la centralisation des données y afférent. Ce rapport sur l’analyse des indicateurs du CCSE du PNMN 2016-2020 a pour objectif général de disposer d’une liste d’indicateurs opérationnels et cohérents pour le suivi du PNMN 2016-2020. Pour atteindre cet objectif, nous avons utilisé une approche mixte, qui a permis de recueillir à la fois des informations qualitatives et quantitatives. La mise en cohérence entre le cadre conceptuel de la malnutrition et le cadre commun de résultats (CCR) d’une part et d’autre part entre le CCR et le CCSE a permis de mettre en évidence que le CCSE ne comporte pas d’indicateurs relatifs à la morbidité des enfants de 0 à 5 ans, la couverture des soins maternels et infantiles, le niveau d’éducation et le niveau de pauvreté des ménages. Sur les 115 indicateurs que les secteurs doivent renseigner pour le CCSE, 51, soit 44,34% ne sont pas renseignés. La grande majorité des indicateurs non renseignés (69%) sont des indicateurs d’extrants. La majorité des indicateurs non renseignés ont comme sources, les rapports d’activité/évaluation (51%) et les enquêtes périodiques (43,1%). Les principales causes du non renseignement des indicateurs sont les suivantes : (i) indicateurs non répertoriés dans les systèmes de suivi et évaluation des ministères ; (ii) absence d’une définition commune du terme communauté ; (iii) activité non réalisée ; (4) insuffisance de moyens pour réaliser les enquêtes afin de renseigner certains indicateurs ; (iv) problème d’appropriation des indicateurs par les sectoriels. L’Axe stratégique 3 du PNMN, relatif à l’accroissement durable de la disponibilité et de l’accès à des aliments nutritifs et diversifiés dans les zones à fortes prévalences de malnutrition est le plus impacté en matière de suivi évaluation du fait du non renseignement d’environ 63% de ses indicateurs. La principale leçon apprise de ce travail concerne le choix des indicateurs dans le cadre de l’élaboration d’un cadre commun de suivi évaluation d’un plan multisectoriel. Dans ce contexte, il est préférable de privilégier les indicateurs régulièrement suivis dans les secteurs et qui sont en lien avec la nutrition. Cependant, dans le cas où de nouveaux indicateurs seraient formulés, il est primordial de mettre en place un mécanisme de collecte (organisation et/ou ressources additionnelles) des données nécessaires à leurs calculs.

Auteur PNMiN
Date 02 décembre 2019
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CONANUT PNMIN
Vedette

Lanutrition dans les documents cadres de Côte d'Ivoire: analyse des politiques, stratégies et plans, nationaux et sectoriels

2025 ENQ-2025-012

(i)- La Nutrition n’est pas principalement et seulement un problème de santé, de sécurité alimentaire, de consommation ou de promotion sociale, la Nutrition est aussi et surtout une question de développement des communautés et des nations et donc d’investissement. Elle est l’aspect non monétaire de la pauvreté et son amélioration est l’un des moteurs de la croissance économique1. Une bonne Nutrition, spécialement au cours des premières années de vie (1000 premiers jours), est bénéfique pour la santé, l’éducation et la productivité tout au long de l’existence2. Le regard que nous portons sur la NUTRITION et la manière dont nous appréhendons sa dimension doivent évoluer : elle ne se résume plus à la seule lutte contre la malnutrition, ni à une chasse gardée du secteur de la santé mais plutôt d’un levier de développement du capital humain et socioéconomique d’une nation. (ii)- L’enjeu n’est pas tant de disposer suffisamment de nourriture, mais de parvenir à la sécurisation de l’accès à une alimentation adéquate, en quantité et en qualité, dans un environnement sain, avec un accès adéquat aux services de santé, de l’éducation, de l’hygiène, de l’eau et de l’assainissement et de la protection sociale en plus de l’adoption de pratiques adaptées pour assurer une vie saine pour tous. Ce challenge exige une approche holistique, multi-acteurs et l’intégration de la nutrition dans les différents secteurs et programmes. Voilà le défi que nous devons tous relever aujourd’hui en Côte d’Ivoire. (iii)- Le premier constat de tout observateur externe, c’est que le positionnement stratégique de la nutrition en Côte d’Ivoire à la Primature est très satisfaisant. En effet, la Primature est l’institution privilégiée pour coordonner les différents secteurs ministériels. Néanmoins, en termes d’ancrage, il serait opportun que la multisectorialité et la transversalité de la nutrition se matérialisent plus, en pratique, pour dépasser le niveau purement institutionnel et stratégique pour la rendre plus opérationnelle. Il faudrait renforcer et appuyer la prise en compte et l’intégration effective de la dimension nutrition autant dans les domaines de la santé, du développement rural, de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’environnement, de l’éducation, de l’action sociale et la lutte contre la pauvreté, de la protection sociale et de la communication afin d’améliorer les résultats nutritionnels pour toute la population de Côte d’Ivoire. (iv)- Pour beaucoup de secteurs, la dimension nutrition reste une thématique sur laquelle il faut beaucoup communiquer et redéfinir le profil du point focal au niveau de chaque secteur pour ainsi matérialiser cette fonction. La mise à niveau autant des techniciens que de la hiérarchie des secteurs sur le rôle de la nutrition en tant que levier de développement d’un pays s’impose. (v)- L’intégration de la nutrition dans les politiques des secteurs contributeurs à la nutrition (Santé, Agriculture, Ressources Animale et Halieutique, Eau Assainissement, Protection Sociale, Education, Femme Famille Enfant, Environnement) a été passée en revue et les politiques, stratégies et plans opérationnels analysés. (vi)- Des entretiens qualitatifs ont été conduits avec une vingtaine d’informateurs auprès d’une dizaine de secteurs étatiques contributeurs à la nutrition et l’équipe de l’UGP-PNMIN entre le 6 et le 13 novembre 2019. L’identification des informateurs et la prise de rendez-vous ont été facilitées par le SE-CONNAPE, avec le souci en particulier de couvrir l’ensemble des secteurs impliqués dans la PNMIN. La mission a eu aussi des entretiens très instructifs avec la Conseillère en Nutrition du Vice-président de la République de Côte d’Ivoire en charge des questions de Nutrition et de développement de la Petite Enfance, avec le Manager de l’Unité Nutrition, les Spécialistes Nutrition de la Section Survie et Développement et le Spécialiste M&E de la Section PM&E de l’UNICEF. Elle a eu, de même, des entretiens avec le Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire et son équipe (Chargée des Programmes – Expert National Nutrition), avec la Chargée de la Santé Maternelle et Infantile de l’OMS et le Point Focal FIRST au MINADER. Des démarches ont été menées dans le même sens pour rencontrer les responsables du PAM (le facteur temps fut une contrainte malgré l’aimable disponibilité de la Représentante). La liste des structures rencontrées est présentée en annexe (annexe 1 : liste des personnes rencontrées et des structures représentées). En plus des entretiens, une revue documentaire a été conduite. Au terme de celle-ci, la mission est arrivée aux constats, conclusions et recommandations suivants : ● La Côte d’Ivoire a de très bons documents cadres en matière de nutrition au niveau stratégique. La véritable problématique se situerait plutôt au niveau sectoriel, niveau d’opérationnalisation de la vision et des stratégies qui émanent de ces documents. Les activités à impact nutritionnel sont généralement bien libellées et bien détaillées dans les aspects stratégiques des documents, ce qui n’est pas systématique pour le niveau opérationnel, donc sectoriel. En effet, la plupart des documents ont été élaborés avant la définition de la nouvelle vision de la Nutrition du Gouvernement. Il faut cependant admettre que ces politiques des secteurs contributifs n’ont pas été définies dans l’unique but de lutter contre la malnutrition. Cependant, à travers leurs interventions, elles contribuent à lutter contre les causes sous-jacentes de la malnutrition. La prise en compte de la nutrition est plus mise en exergue pour certains secteurs dans les plans d’action et/ou des documents de projet. ● Dans le secteur de la Santé, la Nutrition n’est prise en compte, de façon linéaire, que dans le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2016-2020) sans pour autant mentionner l’ensemble des champs qui relèvent de son expertise et peuvent contribuer à améliorer la situation nutritionnelle, cas par exemple des carences en zinc, en magnésium et en calcium vu leur impact sur la santé de la mère et de l’enfant, comme préconisé, d’ailleurs, par la Politique Nationale de Nutrition (PNN 2016-2020). De manière opérationnelle, il faudrait saisir l’opportunité de la prochaine actualisation du PNDS, en 2020, pour une prise en compte plus holistique de la nutrition en intégrant plus d’interventions de promotion et de prévention. Le Plan Stratégique National de la Santé de la Mère, du Nouveau-né et de l’Enfant (PNSME 2016-2020), par contre, ne prend pas en compte la nutrition de façon explicite mais se focalise sur l’amélioration de l’accès à des soins de qualité et l’amélioration de la couverture et de la qualité de l’offre de soins. Même si on peut capitaliser l’accroissement du niveau d’utilisation des services de la santé de la mère, du nouveau-né et des enfants et de l’accès aux services de planification familiale de qualité comme interventions sensibles à la nutrition car impactant, certes de façon secondaire, sur le statut de la mère donc de son enfant. Le Plan Stratégique Intégré de Prévention et de Prise en Charge des Maladies Non Transmissibles (PSIPPMNT 2015-2019) a bien pris en compte la dimension nutrition dans son analyse situationnelle comme déterminant majeur des MNTs. Dans le groupe des actions prioritaires, des activités aussi spécifiques que sensibles à la nutrition sont bien ciblées et axées sur l’obésité, le surpoids, la consommation du sel, la pratique du sport, etc. Cependant, et vue peut-être son antériorité à la déclinaison de la vision et des orientations stratégiques du Gouvernement ivoirien en matière de Nutrition, le PSIPP/MNT 2015-2019 ne fait pas référence à la Politique de Nutrition ni à son Plan Multisectoriel de mise en œuvre. ● Dans le secteur de l’Agriculture, à l’analyse des documents stratégiques mis à notre disposition et/ou issus de notre recherche documentaire, il nous a été donné de constater que l’intégration de la nutrition, pour certains d’entre eux, pouvait être plus effective en conformité aux directives et recommandations internationales (CIN2, Déclaration de Malabo 2014), cas de la Stratégie Nationale de Développement du Secteur des Semences (SNDSS) et la Stratégie Nationale de Développement des Cultures Vivrières autres que le riz (SNDCV). Même si, les activités priorisées peuvent être capitalisées, pour la plupart, comme sensibles à la Nutrition, cas de la SNDCV qui indexe, entre autres, l’autosuffisance alimentaire. Néanmoins, le document de Stratégie Nationale pour une Agriculture Intelligente face au Changement Climatique (SNAIC 2018-2025) et à moindre mesure le PNIA2, ont pris en compte la dimension nutrition dans leur articulation en déclinant dans leur cadre opérationnel des activités liées à l’agriculture sensibles à la nutrition. Il faut aussi attirer l’attention sur le fait que le système de collecte et d’information sur l’état de la sécurité alimentaire n’est pas fonctionnel, faute de moyens. Depuis 20183, il n’y a pas eu d’enquêtes d’envergure nationale faisant que tous les indicateurs de sécurité alimentaire ne sont pas actualisés. Certes, il y a eu une enquête menée grâce à un financement de l’Union Européenne mais elle n’a couvert que 04 régions du pays. Donc en pratique, on ne peut évaluer l’état de la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire, à l’état actuel que par rapport à ces 04 régions. D’ailleurs, le dispositif de mise en œuvre et d’opérationnalisation du PNIA2 n’est effectif, à l’état actuel, que dans 04 régions grâce à l’appui de l’UE. Il est prévu de l’étendre à 08 autres régions pour atteindre 12 régions sur les 31 régions administratives et 02 districts autonomes que compte le pays, ce qui représente un taux de couverture d’environ 39% du territoire. ● Dans le secteur des Ressources Animales et Halieutiques, la Stratégie du département est le Plan Stratégique de Développement de l’Elevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PSDEPA 2014-2020), « vise à faire du secteur des ressources animales et halieutiques une source de croissance durable et de création d’emplois en vue de contribuer à la réduction de l’extrême pauvreté et la faim en Côte d’Ivoire ». Ce Plan Stratégique axé sur l’élevage, la pêche et l’aquaculture ne les décline qu’en tant que secteurs économiques productifs et donc, les interventions priorisées ne sont suivies que par des indicateurs de production et de rendement, plus quantitatifs que qualitatifs, et non par leurs impacts sur les revenus des producteurs ni sur l’alimentation, la santé ou le statut nutritionnel des producteurs et de la population. Le PSDEPA 2021-2025 (2ème génération), en phase d’élaboration, si l’on n’y prend pas garde, évoluera dans le même sens. Ce faisant, ce secteur à haut potentiel d’investissement et sensible à la nutrition de par son impact sur le statut nutritionnel des populations, ne puisse être capitalisé, dans cette optique, par les pouvoirs publics. Le SE-CONNAPE devra veiller à ce que cette approche soit revue et corrigée en diapason avec les engagements au niveau international de la Côte d’Ivoire. ● Dans le secteur de l’Education, le document de Politique Sectorielle de l’Education PSE 2016 2025 ne fait nulle part allusion à la dimension nutrition. Pourtant, le MENETFP a des actions qui ont un impact sur la nutrition. Par exemple, dans le cadre de l’apprentissage par imprégnation, qui est de rigueur durant la maternelle, l’intégration de séquences/notions d’alimentation pourrait aider l’enfant à développer plus tard des compétences liées à la vision systémique de bonne nutrition. Ceci pourrait être dû au fait que l’intégration de notions de nutrition dans les curricula ne se fait pas de façon linéaire mais plutôt diachronique. Il faut quand même rappeler qu’au moment de l’élaboration du PSE 2016-2025, la PNN 2016 2020 était en phase de finalisation et probablement, il n’y a pas eu de synergie entre les deux processus donc aucune communication entre les deux équipes en charge de l’élaboration des deux documents. Cependant, il existe un document de Politique Nationale d’Alimentation Scolaire (PNAS 2018 2025) et une Stratégie Nationale d’Alimentation Scolaire (SNAS 2018-2022) qui déclinent clairement des objectifs de nutrition. Ainsi, les objectifs sectoriels 5 et 8 et les axes stratégiques 1, 3 et 6 de la PNN 2016-2020 sont pris en compte par la SNAS 2018-2022. Il faut noter que ces deux documents de référence s’alignent sur le Plan National de Développement (PND) 2016-2020 du fait que le Programme des cantines scolaires fait partie Les politiques des autres secteurs contributeurs ont été analysées sur une base documentaire plus restreinte. ● Pour le secteur de l’Action Sociale, il n’y a pas encore de document de Politique de Protection Sociale mais plutôt une Stratégie Nationale de Protection Sociale (adoptée en mai 2014) à vocation multisectorielle. ● Pour le secteur de l’Assainissement, la prise en compte de la nutrition y est encore très récente même si la salubrité et l’assainissement ont un impact de façon sensible sur la nutrition. Il existe une lettre de politique sectorielle de l’Assainissement qui prend en compte la dimension latrinisation tandis que la Politique Nationale de la Salubrité n’est pas encore validée. Le département de l’Assainissement déplore que la Politique Nationale de Nutrition n’ait pris en compte que les aspects liés à la stratégie de latrinisation laissant de côté toutes les autres prérogatives du secteur. ● Pour le secteur de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, il y a la Politique Nationale de Protection de l’Enfant qui est cependant, plus orientée vers les aspects violence faites aux enfants alors qu’elle aurait pu aussi aborder et intégrer des aspects liés à la nutrition de l’enfant et aussi de la mère (cf. problème de santé mentale) qui est aussi une autre forme de protection mais surtout un droit inaliénable. Pour cela, il y a une opportunité à saisir pour l’intégration de la dimension nutrition lors de la prochaine actualisation de la Politique Nationale pour la Protection de l’Enfant (PNPE) qui est arrivée à échéance depuis 2016 et non encore actualisée. Pour ce qui est de la Politique Nationale de Développement de la Petite Enfance, elle est en f in d’élaboration et sera bientôt validée. Il serait opportun de veiller à ce que cette dimension nutrition y soit prise en compte. De même, la Politique Nationale de la Famille est aussi en cours de validation par le Gouvernement et devrait normalement inclure la nutrition. Il existe une Politique Nationale du Genre en cours d’actualisation ; le SE-CONNAPE devrait accompagner ce processus pour s’assurer que dans le volet autonomisation de la femme y soient intégrées des interventions sensibles à la nutrition. ● Pour le Secteur de l’Hydraulique Humaine, il n’y a pas actuellement de document de politique sectorielle. Même si en 2016 ce document avait été élaboré et même validé, jusqu’à présent il n’est pas encore adopté par le gouvernement. Il était même prévu de la réactualiser avant fin 2019. L’ODD 6.1 a été pris en compte dans le document de politique de même que l’alignement à l’agenda 2063 et au PND 2016-2020. Cependant, il n’y a aucun alignement direct sur la PNN 2016-2020. Et pourtant, l’impact de l’eau sur le statut nutritionnel n’est plus à démontrer. Il faudrait insister lors de l’actualisation de la politique sectorielle pour que la dimension nutrition soit prise en compte. En termes de multisectorialité, des activités de CCSC (Communication pour le Changement Social et Comportemental) peuvent être développées en partenariat avec le PNN. Le résultat attendu d’un tel partenariat serait d’amener les populations à avoir le bon réflexe de boire de l’eau potable. Des améliorations peuvent être apportées aux politiques sectorielles pour qu’elles soient plus sensibles à la nutrition ; certains documents doivent être révisés prochainement en 2020 ; c’est le cas en particulier du Plan National de Développement (PND), du Plan National de Développement Sanitaire, entre autres. Il faut saisir ces opportunités pour proposer des formulations plus ambitieuses pour la nutrition à la hauteur de l’engagement politique de haut niveau et tenant compte en particulier des engagements pris dans la PNN. Le SE-CONNAPE doit jouer un rôle de veille important pour influencer ces différents documents stratégiques Dans cette optique, il serait judicieux d’actualiser le cadre commun des résultats, dans l’éventualité du nouveau PNMN 2021-2025. Car on ne sent pas encore un engagement réel de la part des secteurs en termes de redevabilité en matière de nutrition. L’option stratégique devant être d’avoir plus d’initiative en nutrition dans chaque secteur impliqué (spécifique et sensible), d’autant plus que que certains secteurs ne perçoivent toujours pas leur domaine d’action comme étant contributeur à la nutrition. Il est important d’amener les différentes institutions et départements ministériels travaillant sur une même thématique d’avoir un cadre de résultats consolidé. ● Lors de nos entrevues au niveau des Secteurs contributeurs à la nutrition, il nous a été donné de constater le défi institutionnel relatif à l’émergence du CONNAPE. En fait, vis-à-vis des tâches qui lui sont dévolues – Coordonner l’identification et la mise en œuvre des actions en vue de la réduction de la malnutrition, de l’élimination de la faim et du développement optimal de la petite enfance en Côte d’Ivoire4 - les Secteurs redoutent le risque d’être dépourvus de leurs prérogatives de mise en œuvre en matière de nutrition. ● L’autre défi majeur du développement de la nutrition en Côte d’Ivoire est lié à la problématique du financement. Les Sectoriels ne se sentent pas redevables en termes de résultats par manque, voire absence, d’appui financier alloué spécifiquement aux activités sensibles à la nutrition qui, pour certains d’entre eux, est une nouvelle priorisation n’ayant jamais été prise en compte dans leur plan d’investissement standard. De fait, aucune ligne budgétaire ne lui étant alloué rendant leur mise en œuvre plus qu’aléatoire surtout dans l’optique du budget programme. ● Néanmoins, si l’option stratégique de la Côte d’Ivoire est de faire du CONNAPE un « guichet unique pour la nutrition », il serait judicieux et efficient que le CONNAPE ne s’institutionnalise pas en organe d’exécution, qui n’est pas son rôle mais plutôt déléguer ce volet aux secteurs et conserver le volet stratégique de coordination, de mobilisation de ressources et d’arbitrage budgétaire, de conseils et assistance technique, de suivi-évaluation et de gestion du système d’information.

Auteur PNMiN
Date 03 février 2020
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CONANUT PNMIN
Vedette

Revue à mi parcours du projet " Plateforme Nationale Multisectorielle d'Information pour la Nutrition PNMiN 2018-2020

2025 ENQ-2025-011

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National Multisectoriel de Nutrition (PNMN) 2016-2020, le Gouvernement ivoirien bénéficie de l’appui financier de l’Union Européenne (UE) et de l’appui technique de l’UNICEF pour mettre en place une Plateforme Nationale Multisectorielle d’Information pour la Nutrition (PNMIN). Cette initiative vise à opérationnaliser un système d’information pour collecter et analyser les données issues de tous les secteurs concernés par la nutrition, en vue d’orienter la prise de décision et les investissements en nutrition. La Plateforme Nationale Multisectorielle d’Information pour la Nutrition (PNMIN), avec un budget de 1 598 108 Euros, a été conçue pour une durée de 48 mois. La mise en œuvre a démarré en avril 2018. Le but de l’initiative PNMIN est de contribuer à la réduction de la sous-alimentation chronique afin d’atteindre les cibles à l’horizon 2025. Après deux années (24 mois) de mise en œuvre du projet, une revue à mi-parcours est initiée en vue d’apprécier le niveau de réalisation du projet, de déceler les éventuels goulots d’étranglement et d’y apporter des solutions correctrices. La démarche méthodologique utilisée pour la revue a consisté à : (i) faire l’état des lieux et une analyse critique de la mise en œuvre du projet ; (ii) apprécier le niveau d’atteinte des résultats programmatiques et financiers ; (iii) identifier les goulots d’étranglements et les gaps concernant les performances institutionnelles, programmatiques et financières ; (iv) faire des recommandations. Par ailleurs, l’approche participative adoptée a favorisé le maximum d’échanges avec les diverses parties prenantes. Pour atteindre les résultats, trois grandes étapes ont été réalisées : la revue documentaire, les entretiens avec les parties prenantes et la tenue des ateliers d’élaboration et de validation du rapport de la revue. L’analyse des résultats montre qu’après deux (2) années de mise en œuvre du projet, 50% des activités n’ont pas connu un début de réalisation. L’absence de cibles annuelles ne permet pas de porter une analyse critique sur les performances réalisées pour les autres activités. Par ailleurs, 7 activités soit 19% des interventions ont des performances supérieures ou égales à 100% à mi-parcours du projet. Le renforcement des capacités des parties prenantes a été un élément important dans la mise en œuvre du projet et a contribué à l’atteinte de certains résultats. Un plan global de renforcement des capacités a été élaboré pour la période 2019-2023, décliné en cinq plans annuels. Le plan de 2019 a été mis en œuvre à travers la signature d’une convention en février 2019 entre l’UNICEF et l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA). Cette intervention a permis de former 40 participants issus de 13 Ministères clés comme prévu. Le volet renforcement des capacités a mis un accent sur la priorisation et les questions d’analyse. Les parties prenantes ont été formées à la formulation des questions d’analyse de politiques nutritionnelles. Cette intervention a permis à 28 participants d’avoir une meilleure compréhension du cycle opérationnel de la PNMIN et de formuler par la suite 167 questions et sous-questions relatives aux politiques et en lien avec les priorités nationales et le calendrier décisionnel. La communication pour la visibilité des interventions et des résultats des acquis par la PNMIN constitue une priorité pour le projet. Ainsi, un plan de communication a été élaboré par le SE-CONNAPE et l’UNICEF. L’objectif général de ce plan est d’amener toutes les parties prenantes à s’engager et à faciliter la production, la transmission, l’utilisation et le partage des données de nutrition, de l’alimentation et du développement de la petite enfance. L’analyse des données financières des 2 premières années (Avril 2018-août 2020) montre un taux d’absorption relativement bon de 71% soit 56% pour l’année 1 et 82% pour l’année 2 par rapport au budget prévu. L’augmentation du taux d’absorption de 56% en année 1 (avril 2018–mars 2019) à 82% en année 2 (avril 2019–mars 2020) est due à la facilitation des procédures administratives et la mise en œuvre d’un plan accélération. La quasi-totalité du financement du projet est dépendante des financements extérieurs avec un seul bailleur. Ce budget est financé à hauteur de 81 % par l’Union Européenne et 19 % par l’Etat de Côte d’Ivoire ce qui pose le problème de la pérennisation. Sur les 2 premières années de mise en œuvre du projet, 707 935 713 FFCA ont été dépensés pour l’exécution des interventions dont 525 265 735 FCFA de l’UE soit 74 % et 180 670 000 FCFA de l’Etat de Côte d’Ivoire soit 26%. Ces données montrent que des efforts restent à faire pour augmenter le niveau de la contribution des acteurs nationaux pour la pérennisation des interventions afin de réduire la dépendance vis-à-vis des f inancements extérieurs et d’un seul bailleur. L’atteinte des résultats du projet est la résultante de plusieurs facteurs qui ont constitué les forces dans la mise en œuvre du projet : • Le processus inclusif et participatif adopté par la PNMIN dans la mise en œuvre du projet a favorisé l’implication, l’appropriation et la motivation des parties prenantes notamment les sectoriels dans la mise en œuvre du plan national de nutrition. La PNMIN a contribué par ailleurs au renforcement du cadre de coordination multisectoriel de la nutrition qui a permis aux parties prenantes d’avoir une meilleure compréhension de la nutrition en tant que problème multisectoriel. • La réalisation des ateliers de collecte et d’harmonisation des données a permis d’améliorer la disponibilité des données centralisées par la PNMIN. • Le renforcement des capacités des parties prenantes notamment les sectoriels a constitué une force dans la mise en œuvre du projet et l’atteinte de certains résultats. L’existence d’un plan de renforcement des capacités a permis d’identifier les besoins des acteurs et les domaines de formation ce qui a permis la formation des parties prenantes notamment les acteurs à travers leurs points focaux. Le renforcement des capacités a porté aussi sur l’acquisition des équipements et logiciels pour l’Unité de Gestion du Projet. • Plusieurs partenariats ont été signés d’une part avec tous les réseaux SUN, MEAL et MQSUN qui sont disponibles pour soutenir la PNMIN dans le volet du suivi et d’autre part avec la FAO, l’OMS, l’Ecole nationale des Statistiques et Economie Appliquée (ENSEA) pour la formation des acteurs et la réalisation des études1 . Ces initiatives ont permis de renforcer le partenariat avec les différents secteurs : le secteur public à travers les ministères, le secteur privé, la société civile et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Malgré les résultats acquis, le projet a connu des difficultés dans sa mise en œuvre qui n’ont pas permis d’avoir les résultats escomptés. En effet, 50% des interventions du projet n’ont pas été réalisées après 2 ans de mise en œuvre et ces faiblesses sont liées à plusieurs facteurs. L’étude réalisée par le C4N a mis en évidence une insuffisance dans la clarification des rôles et responsabilités de certains points focaux sectoriels et une faiblesse dans la description des liens entre la plateforme et les ministères sectoriels. Les procédures administratives mises en place dans le cadre de la gestion du projet notamment pour la validation des documents, la signature et autres éléments sont lourdes et manquent de fluidité et constituent un frein à la mise à disposition des fonds. Aussi, les sectoriels ne disposent pas de ressources financières supplémentaires pour la mise en œuvre des activités et cela pourrait avoir des conséquences sur la qualité des données produites. Les données de certains sectoriels n’arrivent pas à temps et d’autres indicateurs ne figurent pas dans le dispositif statistique des ministères techniques et la rétro information de la PNMIN aux sectoriels concernant l’analyse et le rapportage des données n’est pas toujours systématique et on note le non respect des délais de transmission des données par certains sectoriels pour alimenter l’application. Le plan de communication élaboré n’est pas encore mis en œuvre et la communication au sein des sous-secteurs reste encore insuffisante et mérite d’être améliorée. L’absence de cellules PNMIN au sein des ministères et institutions pour la coordination des interventions des sous-secteurs constitue un frein à la diffusion et à la vulgarisation des interventions de la PNMIN. La revue a noté d’une part l’absence de transfert des compétences au sein des sectoriels et d’autre part le processus d’identification, de priorisation des questions d’analyse qui est long et fastidieux selon les participants. Plusieurs formations programmées ont connu un retard dans le démarrage et cette situation est liée à l’environnement sanitaire de la COVID19. Des solutions de rechange ou correctrices telles que le E-learning auraient pu être mises en place pour assurer les formations. Selon l’enquête réalisée par le C4N, les acteurs déplorent la faible implantation de la PNMIN au niveau déconcentré. Les acteurs et les parties prenantes au niveau des régions doivent être impliqués afin de renforcer la sensibilisation sur le programme et les questions de nutrition.

Auteur PNMiN
Date 01 février 2021
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CONANUT PNMIN
Vedette

ETUDE DE LA DIVERSITE ET DE LA COMPOSITION NUTRTITIONNELLE DES RESSOURCES LOCALES POUR L’ALIMENTATION DE COMPLEMENT DES ENFANTS DE 6 A 24 MOIS DANS LES ZONES AFFECTEES PAR LA MALNUTRITION CHRONIQUE EN CÔTE D’IVOIRE

2025 ENQ-2025-010

La cartographie des aliments consommés par les enfants a été réalisée dans la présente étude. Elle a permis de noter que les céréales (mil, maïs, riz), les épices (piment), les bouillons de cubes (cubbe maggi) et les légumes sont plus consommés par les enfants en zone de forte prévalence de la malnutrition. Les protéines (lait et poisson) et les féculents étaient consommés moins de 2 fois par jour. Les analyses biochimiques des ingrédients entrant dans l’alimentation de l’enfant sont en cours et les résultats permettront de faire des propositions de recette qui consommés permettront de réduire la prévalence de la malnutrition dans cette région de la Côte d’Ivoire.

Auteur Institut National de Santé Publique
Date 01 septembre 2023
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CONANUT PNMIN
Vedette

ANALYSE COMPARATIVE DES PRATIQUES DE L’ALIMENTATION DANS LES ZONES DE FORTE PREVALENCE VERSUS LES ZONES DE FAIBLE PREVALENCE DE LA MALNUTRITION CHEZ LES NOURRISSONS DE 0-24 MOIS.

2025 ENQ-2025-009

Introduction Les pratiques adéquates de l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) constituent l’un des socles de l’amélioration de la santé infantile. Ces pratiques seraient cependant influencées par plusieurs facteurs variables selon les régions à l’origine de disparités considérable en termes de profil nutritionnel des enfants de 0 à 24 mois en Côte d’Ivoire. L’objectif général de cette étude était de comparer les pratiques d’alimentation chez les nourrissons de 0 à 24 mois dans les zones de forte prévalence de la malnutrition chronique et dans les zones de faible prévalence en vue d’opérationnaliser les stratégies les mieux adaptées. Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et analytique suivant une approche mixte qui s’est déroulée au sein des districts administratifs du Woroba, du Zanzan, de Yamoussoukro et de la Comoé. La collecte des données s’est déroulée sur une période de 12 jours. L’étude a ciblé 695 ménages et 40 prélèvements d’aliments. Le test de Chi2 a permis d’établir les liens entre différentes variables en analyse bivariée et en multivariée la régression logistique a été utilisée. Le degré de significativité des tests statistiques était établi au seuil de 0,05. Pour ce qui était des aspects qualitatifs, les données verbales issues des "focus-groups discussion" et des entretiens individuels ont été transcrites. Une analyse de contenu des données a été réalisée afin de découvrir la manière dont elles font sens. Les analyses microbiologiques ont été effectuées sur les échantillons et ont porté sur la charge microbiologique des germes pathogènes et d’altérations.Au total, 695 ménages ont été enquêtés dans les deux zones dont 414 (59,6%) dans la zone de forte prévalence et 281 (40,4%) dans la zone de faible prévalence. La principale source d’eau de boisson dans les ménages était le robinet (72%) et les toilettes modernes étaient utilisées par 31,4% d’entre eux. Les dépenses alimentaires quotidiennes étaient inférieures à 2000 F CFA pour près de la moitié de ces ménages (45,8%). Les répondants étaient en majorité des femmes (97,8%). Leur âge moyen était de 27,5 ans ± 7,76. Ils étaient non scolarisés pour plus de la moitié d’entre eux (52,2%) et exerçaient une activité (salarié/libérale) dans la majorité des cas (66,9%). La répartition des enfants selon le sexe était presqu’égale dans les 2 zones et leur âge moyen était de 10,82 mois ± 6,7. Les enfants bénéficiaient majoritairement d’une mise au sein précoce en zone de faible prévalence (72,6%). La pratique de l’allaitement exclusif était de 32% [zone de forte prévalence (35,8%), zone de faible prévalence (25,7%)]. Les raisons de non pratique évoquées par les mères étaient le manque de soutien, l’insuffisance de lait entre le 3ème et le 4ème mois et les pesanteurs culturelles. L’introduction des aliments de complément à 6 mois était presqu’égale dans la zone de forte et de faible prévalence avec des proportions respectives de 32,2% et de 32,8%. La proportion d’enfants ayant une bonne diversité alimentaire était élevée dans la zone de faible prévalence (36%) que dans la zone de forte prévalence (29%). La malnutrition aigüe globale chez les femmes enceintes et allaitantes (4,3%) et chez les femmes non enceintes et non allaitantes (15,6%) était plus élevée en zone de forte prévalence. Chez les enfants, la malnutrition aigüe modérée était retrouvée chez 4,3% d’entre eux en zone de forte prévalence et chez 0,7% en zone de faible prévalence. Les facteurs associés en zone de forte prévalence à la mise au sein précoce était la confession religieuse musulmane (OR = 5,24 [1,93 – 14,24]) et l’activité salarié/libérale (OR = 1,78 [1,11 – 2,86]) ; L’allaitement exclusif était plus pratiqué par les mères vivant en milieu rural (OR = 2,87 [1,26 – 6,52]) et par celles sans-emploi (OR = 2,69 [1,15 – 6,27]). La diversification alimentaire à 6 mois était plus fréquente chez les enfants vivant en milieu urbain (OR = 2,05 [1,2 – 3,5]) et dans les ménages ayant des dépenses alimentaires journalières supérieures ou égales à 2000 F CFA (OR = 2,26 [1,34 – 3,81]). La bonne diversité alimentaire était plus observée chez les enfants de plus de 11 mois (OR = 4,33 [2,11 – 8,88]), vivant en milieu urbain (OR = 1,96 [1,08 – 3,58]). Dans la zone de faible prévalence, la mise au sein précoce était plus pratiquée par les mères vivant en milieu urbain (OR = 2,03 [1,14 – 3,59]), l’allaitement exclusif par les mères qui recevaient les conseils sur l’alimentation de l’enfant avant la naissance (OR = 4,46 [1,06 – 18,88]). La bonne diversité alimentaire était surtout observée chez les enfants de plus de 11 mois (OR = 2,55 [1,26 – 5,16]) et ceux dont les mères avaient reçu des conseils de la part de agents de santé sur l’alimentation de l’enfant depuis sa naissance (OR = 3,64 [1,94 – 6,82]). La qualité microbiologique des aliments de complément dans les deux zones d’étude était insatisfaisante. Les pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) restent toujours problématique dans les zones de faible et de forte prévalence de la malnutrition. Comparativement à la zone de faible prévalence, la zone de forte prévalence avait de meilleurs pratiques d’allaitement en dehors de la mise au sein précoce, cependant la diversité alimentaire y était plus faible. Les facteurs qui influençaient les pratiques d’ANJE étaient d’ordres sociodémographiques, culturels et communicationnel. La prise en compte de ces résultats pourrait servir à l’élaboration de stratégies adéquates visant à l’amélioration de la nutrition du nourrisson et du petit enfant en Côte d’Ivoire.

Auteur Institut National de Santé Publique
Date 01 septembre 2023
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Nutrition sante
Vedette

EXAMEN STRATEGIQUE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE EN CÔTE D’IVOIRE DANS LES DOMAINES DE LA NUTRITION, DE L’ALIMENTATION ET DU DEVELOPPEMENT DE LA PETITE ENFANCE (RechNAPE)

2023 ENQ-2023-008

L’objectif général de ce projet est de faire un état des lieux de la recherche en matière de nutrition, d’alimentation et de développement de la petite enfance en Côte d’Ivoire. De façon spécifique, il s’agit de : (i) faire l’inventaire des activités de recherche scientifique en Côte d’Ivoire dans les domaines de la nutrition, de l’alimentation et du développement de la petite enfance ; (ii) identifier les forces et les faiblesses de cette recherche scientifique et (iii) de faire des recommandations pour améliorer les axes stratégiques de la recherche scientifique en Côte d’Ivoire en matière de nutrition, d’alimentation et de développement de la petite enfance. Pour l’ensemble des universités, grandes écoles publiques et centres de recherche visités dans le cadre de ce projet, il ressort que 73% des activités de recherche sont dédiées au domaine de l’alimentation contre 25% pour la nutrition et 2% pour le développement de la petite enfance. Dans le domaine de l’alimentation, 68% des activités de recherche sont en lien avec la valeur nutritive des aliments et 28% pour les activités de recherche relatives à la qualité sanitaire des aliments. Très peu d’activités de recherche sont dédiées aux pratiques d’utilisation des aliments et à l’allaitement. En ce qui concerne le domaine de la nutrition, la composante nutrition et santé animale constitue l’axe majoritaire (44,8%) en comparaison aux activités de recherche portant sur la nutrition et la santé humaine (33,1%) et la malnutrition (22,08%). En ce qui concerne le domaine du développement de la petite enfance, 75% des activités de recherche sont relatives au développement psychomoteur et cognitif de l’enfant tandis que 25% des activités de recherche dans le domaine portent sur les pratiques des soins des enfants. Ces activités de recherche sont exclusivement menées à l’Institut National de Santé Publique (INSP). La cartographie des activités de recherche dans les domaines susmentionnés ont mis en évidence une concentration des activités dans le domaine de l’alimentation au détriment de la nutrition et du développement de la petite enfance. Par ailleurs, la malnutrition, les pratiques d’utilisation des aliments et l’allaitement font l’objet d’un faible intérêt en matière de recherche scientifique en Côte d’Ivoire. En outre, seul l’Institut National de Santé Publique développe des thématiques de recherche en lien avec le développement de la petite enfance. Dans le souci de renforcer la recherche en matière de nutrition, d’alimentation et de développement de la petite enfance, des recommandations s’avèrent nécessaires : 8  Élaborer des programmes nationaux de recherche cohérents et pertinents dans les domaines de la nutrition, de l’alimentation et du développement de la petite enfance.  Aligner ces programmes nationaux de recherche sur les axes stratégiques du PNMN.  Financer de façon conséquente les activités de recherche dans les domaines de la nutrition, de l’alimentation et du développement de la petite enfance.  Organiser régulièrement des appels à projets sur les thématiques de la nutrition et du développement de la petite enfance.  Renforcer les partenariats nationaux et internationaux dans les domaines susmentionnés afin de favoriser les synergies d’action.  Renforcer les capacités des chercheurs sur les nouveaux enjeux de la nutrition, l’alimentation et du développement de la petite enfance.  Améliorer le système de numérisation des productions scientifiques dans les domaines de la nutrition, de l’alimentation et du développement de la petite enfance.

Auteur CONANUT / Université Félix Houphouët-Boigny / AHONZO-NIAMKE Sébastien, Professeur Titulaire, Université Félix Houphouët-Boigny
Date 03 avril 2023
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Nutrition et Sécurité Alimentaire CONANUT UNIVERSITE
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ENQUETE NATIONALE DE SUIVI DE LA VULNERABILITE ALIMENTAIRE

2024 ENQ-2024-007

Dans le cadre de l’opérationnalisation du Dispositif de Suivi de la Situation Alimentaire (DISSA) créé par arrêté interministériel n° 250/MINADER/MIRAH/MSHP/MPMBPE/ MPMEF du 19 juin 2014 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Dispositif de Suivi de la Situation Alimentaire en Côte d’Ivoire, en abrégé « DISSA », le MEMINADERPV organise chaque année deux (2) évaluations nationales (août et janvier) de la vulnérabilité alimentaire en milieu rural. Ainsi, une collecte de données s’est déroulée en août 2024. Ces données ont été consolidées dans une base pour l’analyse de l’insécurité alimentaire aux niveaux régional et national. L’analyse de l’insécurité alimentaire dans le présent rapport est basée sur la méthode CARI (Consolidated Approach to Reporting Indicators of food security) qui est un indicateur composite résultant de l’agrégation de quatre (4) indicateurs : (i) le score de consommation alimentaire et (ii) l’indice réduit des stratégies d’adaptation (qui représentent la situation courante), (iii) la part des dépenses alimentaires (qui mesure la vulnérabilité économique) et (iv) l’indicateur de stratégies de moyens de subsistance (qui mesure la durabilité des moyens de subsistance). Il ressort de cette analyse qu’à l’échelle nationale, la situation de la sécurité alimentaire des ménages ruraux est en continuelle dégradation depuis 2022. En effet, l’on est passé d’une prévalence de 7,3% en août 2022, à 12,1% en août 2023 puis à 14% en août 2024 avec13,5% en insécurité alimentaire modérée et 0,5% en insécurité alimentaire sévère. Si l’on rapporte cette proportion à la population rurale, l’insécurité alimentaire (modérée+sévère) toucherait environ un million neuf cent cinquante-quatre mille quatre cent vingt-sept (1 954 427) personnes.

Auteur MINISTERE D’ETAT, MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DES PRODUCTIONS VIVRIERES
Date 01 octobre 2024
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agriculture sante nutrition conanut
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Plan de renforcement des capacités des points focaux

2025 ENQ-2025-006

Plan de renforcement des capacités des points focaux

Auteur CONANUT
Date 11 juin 2019
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CONANUT PNMIN
Vedette

ANALYSE DES POLITIQUES, STRATEGIES ET PLANS, NATIONAUX ET SECTORIELS

2025 ENQ-2025-005

ANALYSE DES POLITIQUES, STRATEGIES ET PLANS, NATIONAUX ET SECTORIELS

Auteur CONANUT
Date 05 février 2020
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Vedette

RAPPORT D’ANALYSE DES INDICATEURS DU CADRE COMMUN DE SUIVI EVALUATION DU PLAN NATIONAL MULTISECTORIEL DE NUTRITION 2016-2020

2025 ENQ-2025-004

RAPPORT D’ANALYSE DES INDICATEURS DU CADRE COMMUN DE SUIVI EVALUATION DU PLAN NATIONAL MULTISECTORIEL DE NUTRITION 2016-2020

Auteur CONANUT
Date 04 décembre 2019
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CONANUT PNMIN

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